mardi 13 janvier 2009

Chico Buarque - Cálice - Clip Dictature



Paroles
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
De vinho tinto de sangue
Como beber dessa bebida amarga
Tragar a dor, engolir a labuta
Mesmo calada a boca, resta o peito
Silêncio na cidade não se escuta
De que me vale ser filho da santa
Melhor seria ser filho da outra
Outra realidade menos morta
Tanta mentira, tanta força bruta
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
De vinho tinto de sangue
Como é difícil acordar calado
Se na calada da noite eu me dano
Quero lançar um grito desumano
Que é uma maneira de ser escutado
Esse silêncio todo me atordoa
Atordoado eu permaneço atento
Na arquibancada pra a qualquer momento
Ver emergir o monstro da lagoa
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
De vinho tinto de sangue
De muito gorda a porca já não anda
De muito usada a faca já não corta
Como é difícil, pai, abrir a porta
Essa palavra presa na garganta
Esse pileque homérico no mundo
De que adianta ter boa vontade
Mesmo calado o peito, resta a cuca
Dos bêbados do centro da cidade
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
Pai, afasta de mim esse cálice
De vinho tinto de sangue
Talvez o mundo não seja pequeno
Nem seja a vida um fato consumado
Quero inventar o meu próprio pecado
Quero morrer do meu próprio veneno
Quero perder de vez tua cabeça
Minha cabeça perder teu juízo
Quero cheirar fumaça de óleo diesel
Me embreagar até que alguem me esqueça


Traduction de Georges da Costa : lien http://www.autresbresils.net/spip.php?article1617


Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
De vin rouge de sang
Comment boire de cette boisson amère
Avaler la douleur, avaler le labeur
Si la bouche est muette, il reste le coeur
Silence en ville on n’écoute pas
A quoi me sert d’être fils de sainte
Être fils d’une autre serait mieux
Une autre réalité moins morte
Tant de mensonges, tant de force brute
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
De vin rouge de sang
Comme il est dur de se réveiller muet
Si dans la nuit muette je me damne
Je veux lancer un cri inhumain
Une manière d’être entendu
Tout ce silence m’étourdit
Etourdi je demeure attentif
Dans la tribune pour à tout instant
Voir émerger le monstre du lac
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
De vin rouge de sang
Trop grosse, la truie n’avance déjà plus
Trop usé, le couteau ne coupe déjà plus
Comme il est dur, père, d’ouvrir la porte
Ce mot emprisonné dans la gorge
Cette griserie homérique dans le monde
A quoi sert la bonne volonté
Si le coeur est muet, il reste la tête
Des ivrognes du centre-ville
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
Père, éloigne de moi ce calice
De vin rouge de sang
Le monde n’est peut-être pas petit
Ni la vie un fait consommé
Je veux inventer mon propre péché
Je veux mourir de mon propre venin
Je veux pour toujours perdre ta tête
Ma tête perdre ton esprit
Je veux sentir la fumée du diesel
M’enivrer jusqu’à ce que quelqu’un m’oublie

La télé libre

Le philosophe michel onfray interviewé par latélélibre en Fevrier 2008

Michel Onfray '' université populaire""

Reportage France 3 sur Michel Onfray et Les Universités Populaires.

I comme Icare

La fameuse expérience de soumission à l'autorité de Stanley Milgram reprise dans l'excellent film de Verneuil "I comme Icare", restituée dans l'intégralité de sa séquence avec les commentaires sur l'implication et les conséquences de l'expérience...

Mon oncle d'Amérique

Extraits du film d'Alain Resnais : Mon oncle d'Amérique, 1980. Inspiré par les travaux du professeur Henri Laborit.

Salauds de pauvres!

Par UTOPIA Saint-Ouen l'Aumône le mercredi, février 13 2008, 11:59. Lien

C’était à la fin du journal télévisé, sur je ne sais plus quelle chaîne privée ou publique… Un présentateur, la mine gourmande, qui venait juste de remplir notre gamelle de son lot habituel d’informations insignifiantes ou horribles, prit soudain un air grave pour nous signifier que tout ce que nous avions vu et entendu au cours de ce journal, était du pipi de chat à côté de la gâterie qu’il nous avait gardée pour le dessert.
On se demandait déjà quel nouveau coup tordu avait bien pu germer dans les cerveaux malades de Bush, Poutine ou Sarkozy, lorsque, transportés aux USA par la grâce d’une envoyée spéciale frétillante, on vit deux pauvres bougres qui se dandinaient mal à l’aise, menottes aux poignets, face à une horde de journalistes déchaînés.
Les deux hommes, plutôt âgés, pauvrement vêtus et dont le visage trahissait une vie de détresse, s’étaient rendus coupables d’un crime monstrueux digne du tribunal de Nuremberg: ils avaient, ces deux salopiots, tenté de toucher la prime d’invalidité de 300 dollars d’un troisième larron dont ils partageaient la vie de misère. Ils s’étaient d’abord présenté seuls au guichet des services sociaux, en prétextant une légère indisposition du bénéficiaire. Le préposé méfiant – 300 dollars, même au cours actuel du billet vert, c’est une somme – les avait envoyés balader. Sans doute faut-il louer la vigilance de cet honnête serviteur de l’état américain car les deux loustics cachaient en fait un gros secret. Leur vieux pote était mort de sa bonne mort, la veille au soir, et les 300 dollars guettés chaque mois par le trio leur passaient, à un jour près, sous le nez… c’était trop bête !
À cet instant du reportage, le suspense était à son comble.
Qu’avaient donc inventé ces deux outrecuidantes canailles pour s’emparer du magot ? Le monde entier allait être témoin de l’incroyable âpreté au gain de ces salauds de pauvres ! Ceux-ci, sans doute inspirés par le Diable, ne trouvèrent rien de mieux que de revenir avec le cadavre dans une chaise roulante jusqu’au bureau d’aide sociale.Aussi finement maquillé que le candidat Sarkozy à l’élection présidentielle, chaudement emmitouflé dans un peignoir, coiffé d’un bonnet de nuit et le nez chaussé de lunettes de soleil, notre cadavre était fin prêt à subir son ultime examen de passage…Grâce au ciel, il en fallait plus pour tromper la vigilance de notre fonctionnaire d’élite, assisté pour la circonstance d’un renfort fourni de policiers, de journalistes, de photographes et de cameramen. Prié de décliner son identité, le cadavre se contenta de glisser sur le côté en découvrant une cuisse maigre et une zézette fripée.
Nos deux compères tentèrent alors un repli stratégique, rapidement stoppé par des policiers bien nourris et dans la fleur de l’âge…Force restait à la loi : les 300 dollars pouvaient prendre le chemin de l’Irak pour soutenir l’effort de guerre américain.Je ne saurais dire pourquoi, mais de toutes les informations insignifiantes ou horribles dont on nous avait gavés ce jour-là, celle-ci me rendit aussi triste que celle du chômeur français mort de froid dans sa voiture, pour ne pas avoir osé avouer à sa famille qu’il avait perdu son job de veilleur de nuit.